En douze chroniques, découvrez le patron de ce site internet sous un angle nouveau : les vertus de l’homme, époux et père, telles qu’il les pratiqua dans sa vie. Une série proposée par Dominique Menvielle, ancienne directrice des revues Thérèse de Lisieux et Vie thérésienne.
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Louis Martin était un homme physiquement très costaud. À l’occasion de sa béatification, on dut procéder à une reconnaissance de son corps. À l’exhumation, les médecins furent stupéfaits de voir la solidité de ses os.
Son entraînement sportif dans son enfance puis ses longues marches avaient permis d’entretenir une robuste constitution physique.
Louis était également doté d’une belle force morale. Témoigner de sa foi, à une époque où l’anticléricalisme se manifestait vertement, demandait une forte conviction personnelle. Zélie raconte qu’au retour d’un pèlerinage à Lourdes, les pèlerins furent accueillis en gare d’Alençon par des manifestants venus les huer. Sorti en tête, son chapelet bien en évidence, Louis passa au milieu d’eux sans broncher, les acculant à se disperser.
Quelle était donc la source de sa force spirituelle ? Celle-ci lui permettait d’accueillir la vie telle qu’elle se présentait à lui, sans récriminer, sans révolte, sans même demander d’explications, à l’exemple de saint Joseph, toujours prompt à obéir dans une confiance inébranlable.
« Tendu vers le Ciel : tel est sans doute le secret de sa force constante »
Il suffit de considérer son implication dans la réalisation de la vocation de sa petite dernière, Thérèse, allant jusqu’à insister auprès de l’évêque pour lui donner l’autorisation d’anticiper sur l’âge raisonnablement requis pour entrer au Carmel. Même lorsqu’il fut interné dans « un asile de fou » comme on disait alors, dépouillé de toutes ses possessions jusqu’à sa propre signature pour ses affaires, se croyant abandonné de tous les siens, même de ses enfants… son regard, fixé sur le Christ, saisissait la nécessité de s’en remettre complètement à Dieu.
Sœur Costard, la religieuse qui s’occupa de lui à l’asile du Bon Sauveur, avait compris sa grandeur d’âme et lui avait donné comme feuille de route d’être l’apôtre, le missionnaire, dans cet établissement.
Tendu vers le Ciel : tel est sans doute le secret de la force constante de Louis Martin au cours des difficultés et des souffrances qu’il dût affronter durant sa vie.
Dominique Menvielle
Découvrez les premiers articles de la série sur Louis Martin dans la rubrique « Découvrir » du site : (1/12) Un style d’homme (2/12) Un homme de foi (3/12) Un homme d’espérance (4/12) Un homme de charité Dans les prochains mois, vous pourrez découvrir comment Louis Martin vécut les vertus de prudence (6/12), tempérance (7/12), justice (8/12), courage (9/12), sagesse (10/12), droiture (11/12) et crainte de Dieu (12/12). |
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