C’est aujourd’hui le dernier jour de mars. Et celui de la Résurrection : Pâques !
Dernier jour d’un mois, développement d’une saison (le printemps), dernier jour d’un temps liturgique (le carême).
A l’orée d’un aboutissement temporel, d’une promesse de vie (la nature éclot et s’éveille) et d’un culminant spirituel (le Fils de Dieu ressuscite et les morts avec Lui), c’est aujourd’hui jour de grande fête !
D’un bout du monde à l’autre, du Levant d’abord, par où le soleil jaillit, jusqu’au Couchant, l’Eglise entière célèbre son Dieu aujourd’hui.
Au milieu d’un monde souvent éloigné du Christ, en dépit d’un fatras de souffrances, de crimes et de guerres, l’Eglise-Epouse célèbre son Divin-Epoux ressuscité des morts.
Cette victoire éternelle ̶ quoique discrète – est le gage de notre foi, le ferment de notre espérance (si souvent mise à l’épreuve) et la preuve de l’efficacité de notre charité (par nos sacrifices et nos œuvres de miséricorde, nous poursuivons l’œuvre de rédemption victorieuse du Christ) !
Espoir !
Espoir comme ce renouveau printanier qu’on peut observer jusque dans les arbres et arbustes de nos villes, dans les fleurs de nos jardins.
Réveil de la nature. Les arbres, dépouillés de leurs feuilles au cours de l’automne, revivent sous l’effet des températures clémentes, des pluies fréquentes et du temps ensoleillé un peu plus présent que durant la mauvaise saison.
La sève remonte. Les bourgeons, restés fermés durant tout l’hiver, s’ouvrent et de nouvelles feuilles d’un vert tendre font leur apparition, grandissent et s’élargissent jusqu’à atteindre leur taille normale selon l’espèce.
Les oiseaux migrateurs reviennent et ceux qui hivernaient se réveillent.
Les prairies et les champs se recouvrent de fleurs et d’une herbe jeune et neuve (un plaisir pour le bétail, libéré de son régime au foin durant l’hiver).
Jésus est ressuscité !
Et nous ? Où en sommes-nous ?
Les bras ballants, à nous dire « A quoi bon ? » ? A quoi bon se battre ? A quoi bon aimer ? A quoi bon être fidèles ? A quoi bon persévérer ?
Sachons-le : on peut avoir des raisons de ne pas croire. On peut même être sceptique, voire se moquer de ceux qui croient à la résurrection d’un mort qui fut crucifié entre deux larrons trois jours plus tôt, il y a deux millénaires.
Il n’empêche : il y a eu des témoins à l’époque et depuis ce temps-là, grâce à la succession apostolique, le message – qu’on y croit fermement, qu’on l’ignore ou le nie – reste d’actualité : le Christ est le Victorieux ! Les ténèbres ne prévaudront pas !
Alors, avec humilité mais force, vivons ! Soyons des vivants au service de la vie dans toutes ses composantes et ses dimensions ! Ne laissons pas le Diable nous voler cette joie que Jésus nous a acquis de haute lutte et au prix de son sang : la Résurrection nous oblige ! Et si nous ne sommes pas les « obligés » de Jésus ressuscité, c’est-à-dire ses disciples, qui le sera ?
Il en va de l’avenir du monde. Et de notre pays…
Joseph Vallançon
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