En douze chroniques, découvrez le patron de ce site internet sous un angle nouveau : les vertus de l’homme, époux et père, telles qu’il les pratiqua dans sa vie. Une série proposée par Dominique Menvielle, ancienne directrice des revues Thérèse de Lisieux et Vie thérésienne.
Cela fait onze mois que nous parlons de la confiance en Dieu de Louis Martin comme socle à tous les aspects de sa vie. Comment pouvons-nous maintenant aborder sa crainte de Dieu ?
La piété et la confiance comme leviers
C’est qu’il ne s’agit pas de peur, encore moins de méfiance envers le Tout-Puissant, mais d’attention à ne pas lui déplaire. Louis avait un tel sens de Dieu, son Créateur et son Sauveur, qu’assurément Dieu méritait d’être honoré, préféré, chéri, respecté… Reconnaître sa place de fils devant Lui et tout faire pour accéder à Son désir de nous combler, n’est-ce pas la meilleure attitude ?
« Chez nous, raconte Céline, l’une de ses filles, l’éducation avait comme principal levier la piété. » Dans la famille Martin, se tenir à sa place devant Dieu, dont on se savait aimé, obligeait à lui donner la première place. Dès le réveil, les enfants étaient habitués à offrir leur cœur et leur journée. Le soir après une veillée joyeuse de jeux, de chants, de récits, on se préparait à la messe du lendemain par la lecture des textes et du commentaire de l’abbé Guéranger, puis venait la prière en famille. « Il me suffisait de regarder Papa prier pour savoir comment prient les saints », écrira Thérèse, la petite dernière.
Dieu premier servi !
Lorsque les deux filles aînées tiendront à se rendre à la messe quotidienne, leurs parents, sachant que l’une est du soir et l’autre, du matin, s’arrangeront pour les satisfaire, quitte à changer leurs habitudes (à cette époque, une jeune fille ne sortait pas seule !). L’essentiel pour eux était que Dieu fût premier servi et honoré.
Un jour, l’aînée, Marie, voulut retourner à son pensionnat chez les visitandines du Mans pour faire une retraite. Louis n’était guère enthousiaste : d’abord, il n’aimait guère se séparer de ses enfants, et puis cela coûtait cher, et d’ailleurs elle en avait déjà suivi une l’année précédente. C’était sans compter l’habileté de Zélie qui sut le faire changer d’avis avec un argument imparable : justement, Marie avait été quelque peu transformée par cette retraite, il était temps qu’elle refasse le plein !
Respecter l’image de Dieu en nous
Pour Louis, l’attitude qu’on devait avoir vis-à-vis des autres était celle que Dieu (Dieu d’amour et de vérité) avait vis-à-vis de nous : elle ne pouvait qu’être à Son image. Du coup, en plus de craindre de tordre cette image de Dieu en lui par un comportement impropre, Louis détestait aussi la vanité, le manque de simplicité. Il n’aimait pas entretenir des relations mondaines, il ne désirait pas briller. Marie, son aînée, en reçut le témoignage lors d’une sortie dans un terrain qui leur appartenait. Elle cueillait des fleurs, lui expliqua-t-elle, pour les apporter « à la Visitation », c’est-à-dire à son école fréquentée par des jeunes filles de la noblesse. « Oui, remarqua Louis, et tu feras des petits embarras pour faire croire que ces fleurs viennent de ta propriété… » Marie comprit aussitôt la leçon et jeta son bouquet.
Madame Martin disait déjà de son fils Louis, lorsqu’il avait une vingtaine d’années : « Ah ! mon cher Louis, c’est une perle ! ». Cela paraît certes normal de la part d’une mère, mais, à la même époque, ses amis disaient déjà entre eux : « Louis Martin est un saint ».
En conclusion
Si la barre nous semble haute, si nous avons manqué le coche, que nous dirait Louis Martin ? Sans doute, tout simplement : l’avenir est devant nous, l’amour de Dieu nous est toujours offert, saisissons-le pour Sa joie et notre profond bonheur.
Dominique Menvielle
Découvrez les premiers articles de la série sur Louis Martin dans la rubrique « Découvrir » du site : (1/12) Un style d’homme (2/12) Un homme de foi (3/12) Un homme d’espérance (4/12) Un homme de charité (5/12) Un homme de force (6/12) Un homme de prudence (7/12) Un homme de tempérance (8/12) Un homme de justice (9/12) Un homme de courage (10/12) Un homme de sagesse (11/12) Un homme de droiture |
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