En douze chroniques, découvrez le patron de ce site internet sous un angle nouveau : les vertus de l’homme, époux et père, telles qu’il les pratiqua dans sa vie. Une série proposée par Dominique Menvielle, ancienne directrice des revues Thérèse de Lisieux et Vie thérésienne.
« Grand et noble cœur ». C’est ainsi qu’un homme avait qualifié Louis Martin, après avoir été secouru par lui. Reconnaissant, cet homme offrit en effet à son sauveur cet acrostiche :
« Mieux que lui, qui jamais sut, grand et noble cœur,
À qui l’implore, offrir un appui protecteur ?
Rien ne peut altérer son aimable franchise,
Toujours la loyauté compose sa devise,
Il sait être pour tous affable et généreux,
Nul ne l’implore en vain aux moments orageux. »
Un des amis de jeunesse de Louis donnera aussi ce témoignage : « Je n’ai jamais rencontré de cœur plus haut ni d’âme plus généreuse, et c’est sûrement de lui que sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus tient la noblesse de ses sentiments. »
Aller droit vers Dieu
On peut voir la droiture de Louis jusque dans des circonstances plus intimes et familiales : son respect devant la nature même de Dieu ne peut alors le faire douter de sa sollicitude, de sa protection.
À la naissance de leur premier garçon, Joseph — après quatre filles ! —, Louis et Zélie souhaitaient déjà qu’il devienne prêtre missionnaire. Hélas !, ce petit meurt à huit mois. Ils font une neuvaine à saint Joseph le 19 mars pour avoir un deuxième garçon : il naît jour pour jour neuf mois après, le 19 décembre. C’est donc un signe, un cadeau du Ciel. Oui, mais ce petit meurt à son tour deux mois plus tard. Le coup est rude à encaisser ! Qu’est-ce que Dieu a dans la tête ? « Ne murmurons pas, dit Louis, Dieu est le maître », toutes choses sont dans sa main.
Louis reste fidèle à la confiance qu’il a mise en Dieu. Son regard sur Dieu, plus que son propre ressenti, lui dicte la conduite à tenir. Louis et Zélie ne savent pas encore ce que Dieu leur réserve : la joie, au Ciel, de voir leur petite dernière proclamée Patronne des missions et des missionnaires en 1927 par le pape Pie XI. Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité.
Céline qui vécut aux côtés de Louis jusqu’à la mort de ce dernier, confirme : « Notre père était, en toutes choses, d’une rectitude militaire. Ses vertus ne se démentaient pas, elles suivaient des rails solidement ancrés dans le sol, sans qu’il y ait secousse d’un côté ou de l’autre. »
Aller droit vers Dieu, en toutes choses et malgré les secousses de l’existence, tel fut le secret de la droiture de Louis Martin.
Dominique Menvielle
Découvrez les premiers articles de la série sur Louis Martin dans la rubrique « Découvrir » du site : (1/12) Un style d’homme (2/12) Un homme de foi (3/12) Un homme d’espérance (4/12) Un homme de charité (5/12) Un homme de force (6/12) Un homme de prudence (7/12) Un homme de tempérance (8/12) Un homme de justice (9/12) Un homme de courage (10/12) Un homme de sagesse Dans un dernier article (à paraître), vous pourrez découvrir comment Louis Martin vécut la vertu de crainte de Dieu (12/12). |
0 commentaires