
Mes chers amis,
La vie d’un homme n’est pas un long fleuve tranquille mais une bataille, un chemin semé d’épreuves et de défis, où chaque jour apporte son lot d’imprévus, d’obstacles et de contrariétés. Face à cela, il y a deux manières de réagir : la ralerie ou la joie. L’une est une prison, l’autre une victoire. L’une murmure contre Dieu, l’autre s’abandonne à Lui. L’une empoisonne, l’autre libère. Celui qui passe son temps à se plaindre se condamne lui-même, car il refuse l’unique vérité qui compte : la seule chose qui puisse réellement nous blesser est d’être séparé de Dieu. Tout le reste n’est que leçon, purification qui ôte le superficiel, appel à grandir.
Rire avec Dieu : l’art de ne pas se prendre au sérieux
Il est une erreur fréquente dans la quête de sainteté : la confusion entre gravité et austérité. Beaucoup pensent qu’être un homme de foi signifie être un homme sérieux en toutes circonstances, le regard sombre et la parole mesurée, comme si Dieu était un maître sévère qui ne supporte pas la légèreté. Mais regardons le Christ : a-t-Il fui la joie ? N’a-t-Il pas transformé l’eau en vin aux noces de Cana ? N’a-t-Il pas partagé des repas pleins de vie et de rires avec ses disciples ?
Un chrétien qui ne sait pas rire est un chrétien qui a oublié la liberté des enfants de Dieu. Bien sûr, il y a des combats sérieux, des épreuves lourdes, mais prendre tout au tragique, c’est s’épuiser avant même d’avoir combattu. L’humour, c’est la capacité à remettre les choses à leur juste place, à ne pas donner trop d’importance aux contrariétés passagères. L’homme qui sait rire, surtout de lui-même, a déjà remporté une victoire sur l’orgueil.
D’ailleurs, l’humour a cette puissance redoutable d’exposer la vérité avec douceur. Saint François de Sales, docteur de l’Église disait : « On attire plus d’âmes à Dieu avec un sourire qu’avec mille discours austères ». Rire, ce n’est pas fuir, ce n’est pas nier, c’est reconnaître qu’au-dessus de nous, il y a un Père qui veille et qu’aucune chute, aucune humiliation, aucune épreuve ne pourra jamais nous enlever l’essentiel : Son amour.
La joie chrétienne, force invincible
La ralerie est une offense à Dieu. Murmurer contre sa vie, c’est oublier que tout ce qui nous arrive est une occasion de sanctification. Le moindre contretemps, la moindre frustration est un appel à aimer davantage, à s’abandonner plus profondément. La joie chrétienne n’est pas un optimisme naïf, ce n’est pas un sourire forcé face aux difficultés, mais une certitude intérieure : « Rien ne peut me séparer de l’amour de Dieu » (Rm 8, 39). Celui qui vit dans cette certitude est inébranlable.
Regardez les saints. Beaucoup ont connu la souffrance, la persécution, l’injustice, mais aucun n’a perdu la joie. Saint François d’Assise chantait même dans la pauvreté la plus totale. Sainte Thérèse de Lisieux riait sur son lit de mort. Saint Jean Bosco, entouré d’enfants difficiles, trouvait toujours le moyen de plaisanter. Pourquoi ? Parce qu’ils savaient que la seule chose qui compte est de demeurer en Dieu.
L’homme moderne, lui, a souvent troqué cette joie profonde contre des plaisirs fugaces. Il se plaint de la moindre contrariété, vit dans l’insatisfaction chronique, cherche dans l’accumulation de biens, de vaine gloire par le travail ou de distractions une félicité qu’il ne trouve jamais. Il murmure contre son travail, contre son épouse, contre ses enfants, contre la météo, contre les embouteillages, contre lui-même. Mais ce qu’il oublie, c’est que chaque plainte est une façon de dire à Dieu : « Je refuse le chemin que Tu me proposes. » Et c’est bien là l’origine du malheur. Est-ce cela que nous souhaitons ?
La joie comme un choix
La joie n’est pas un sentiment passager, elle est une discipline. Elle se décide, elle se cultive. Elle naît dans l’action de grâce, dans la louange, dans le regard porté sur l’essentiel. Celui qui veut être un homme joyeux doit apprendre à dire merci, à s’émerveiller à voir dans chaque contrariété un défi à relever, à choisir de ne pas se laisser abattre par ce qui est sans importance.
Ainsi, la prochaine fois que vous serez tenté de râler parce qu’il pleut, réjouissez-vous d’avoir un toit. Si votre patron vous agace, bénissez le fait d’avoir un travail. Si vos enfants font du bruit, remerciez Dieu qu’ils soient là. À chaque occasion, remplacez la plainte par la gratitude, et vous verrez combien tout change.
La vie est trop courte pour être passée à gémir. L’homme viril est celui qui avance, qui rit, qui porte sa croix avec confiance. Il sait que le combat n’est pas terminé, mais que la victoire est déjà acquise. Alors, mes amis, riez, remerciez, et marchez avec cette force invincible qu’est la joie chrétienne.
Un défi pour cette semaine
- Identifiez une habitude de plainte et remplacez-la systématiquement par une action de grâce.
- Trouvez une occasion de rire chaque jour, que ce soit en partageant un bon moment avec des proches ou en prenant du recul sur vos propres travers.
- Relisez Philippiens 4,4 : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous ! » et appliquez cette parole dans votre quotidien.
Mes amis, soyez forts, soyez joyeux, et surtout, ne vous prenez pas trop au sérieux. La vie est un chemin vers Dieu, et rien ne doit nous voler la joie de marcher avec Lui.
Fraternellement vôtre,
Dr XY
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